Chronique du 6 juin 2005

A suivre en ce début juin 2005 le tandem étrange de la droite chiraquienne arc-boutée sur son pouvoir, ainsi que les embardées de la gauche française incapable d’une vraie vision collective, on se dit qu’il vaudrait mieux être européen et pleinement européen. Mais nous avons dit non à une Constitution qui nous sortait de notre « riquiquisme ». Pour l’espoir, nous repasserons… à la casserole des cuisines bassement politiciennes. Sarkozy aura donc retrouvé le chemin de l’esbroufe intérieure ; Hollande se sera confirmé en impossible rassembleur. Au Québec, Bernard Landry a démissionné de la direction du Parti québécois parce qu’il ne disposait que d’un 76,2% d’appui au sein de son mouvement ; impossible selon lui de mener ainsi efficacement le futur combat du prochain rendez-vous électoral. Peut-on imaginer une telle force de décision chez nos politiques ?

Au tennis c’est donc un Espagnol qui a remporté le tournoi de Roland-Garros ; ce n’est pourtant pas faute en France de savoir se renvoyer la balle. Une Belge a damé le pion de notre Française. L’Europe sait monter au filet et nous nous ramassons sur le court. Mais ne sommes-nous pas peu fiers de notre terre battue ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
6 juin 2005