Chronique du 11 juillet 2005

Voilà trois jours que les avions se posent peu à Halifax à cause du brouillard. Parmi les avions assurant la régularité des liaisons, eh oui – je sens que tu t’en doutes – l’ATR 42 d’Air Saint-Pierre. La nouvelle méritait bien une petite mention, histoire de faire de la pub pour un type d’avion qu correspond bien à notre espace régional, à la compagnie locale qui s’est bien adaptée aux éléments. J’en fais un peu trop, me diras-tu ? J’en conviens, je me sens pousser des ailes. Mais je te rappellerai que le temps n’est pas si loin – je m’en souviens et je n’ai pas encore atteint un âge canonique – où nous étions régulièrement tributaires du temps pour les liaisons aériennes. D’ailleurs, si tu veux savoir l’effet que ça produit, il suffit de vouloir te déplacer à (ou de) Miquelon en avion et tu comprendras.

Alors pour l’île soeur, c’est simple, il suffit de se pencher sur la piste afin d’y apporter – d’une manière « pérenne » (j’aime cet adjectif pour son côté régulièrement galvaudé) – les solutions ad hoc et d’éviter tout achat d’avion à réaction, inadapté au brouillard (je te renvoie à Halifax) qui se scotche trop souvent sur les pistes.

Bref, à tout problème il y a une solution et le savoir, ça n’a pas de prix.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
12 juillet 2005