Chronique du 16 novembre 2005 (2)

Je vais être franc avec toi, ô lecteur. Voici ce que je m’apprêtais à écrire, entre autres, pour le 16 novembre 2005.

Extrait :

« Comment ne pas retenir l’augmentation récente du prix du fioul alors que novembre aura marqué une transition rapide vers la nécessité de se chauffer plein temps pour de longs mois hivernaux ?

Les semaines s’égrènent : aucune proposition concrète pour aider les plus démunis, les personnes à faibles ressources, dont les personnes âgées. Superbe hypocrisie quand on se gargarise par ailleurs du maintien à domicile. Insuffisance des solutions d’accueil au niveau des appartements accessibles aux bas revenus, indifférence, dans la pratique, à l’encontre de ceux qui sont de plus en plus angoissés à l’idée même de ne plus joindre les deux bouts reflètent la décrépitude de l’engagement collectif. Terrible constat.

Un courrier de l’un appelle le botté en touche de l’autre. Et vogue la galère pour une population qui souffre d’un déficit réel dans la prise en compte de ses problèmes. »

Et voilà que le président du mouvement Archipel Demain, interrogé sur le plateau du Vingt heures de RFO, le 15 novembre 2005, exprime sa très vive préoccupation quant aux sérieuses difficultés générées par le problème spécifique du chauffage sur l’Archipel, la flambée des prix et l’interrogation que l’on peut avoir même sur la survie même de tout un chacun sur nos rochers.

Ça réchauffe l’épiderme, le derme et la moelle épinière, n’est-il pas vrai ?

Différencier l’urgent pour les plus démunis et les solutions sur le long terme… Certes.

Donnons-nous donc rendez-vous pour :

  l’urgent pour les plus démunis

  les solutions sur le long terme.

Sans faire feu de tout bois, naturellement, mais en mettant tout de même les gaz, histoire d’éviter que certains se retrouvent sur la paille sans que cela fasse du foin…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 novembre 2005