Chronique du 16 novembre 2005

Eh bé !

C’est que ça s’est bousculé soudain sur le plateau de la desserte !

Interventions radio en cascade, président du Conseil général, maire de Saint-Pierre, député, sénateur, puis entretien télé en direct au cours du Vingt heures avec le président d’Archipel Demain qui s’est fait fort de rassurer l’auditoire sur les nombreuses interventions politiques que le péquin moyen ne percevait pas.

Faut-il rappeler que l’on souffre trop souvent des évidences que les politiques se forgent pour se rassurer sur leur juste vision des choses et que les journalistes n’auront pas eu d’autre choix que de répercuter l’angoisse dont ils percevaient de plus en plus l’écho, n’en déplaise aux premiers qui doivent s’interroger sur la notion même de communication. « Tous les élus sont intervenus », « tout le monde est intervenu » de marteler le président du mouvement.

Il n’en reste pas moins évident que l’émergence des propositions plus construites est une nécessité pour faire la part entre les urgences et la recherche d’une solution que je vais me faire un plaisir, ô lecteur malmené par les tempêtes dans un vase clos, de pérenne. N’y a-t-il pas tout simplement dans le débat d’idées une exigence démocratique ?

Et le président d’Archipel Demain de regretter qu’aucune décision n’ait été prise pour parer au plus pressé, propos accompagné d’une attitude mesurée quant au fond du problème dans l’attente des conclusions des experts venus récemment sur l’Archipel pour déterminer les causes de la crise actuelle.

Car faute de mise à plat, n’y a-t-il pas un risque évident de se ramasser une gamelle ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 novembre 2005