Chronique du 4 novembre 2005 (3)

Le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes de la police demande à Sarko le matamore de la mettre en veilleuse. « C’est trop facile d’aller exciter les jeunes et après d’aller se coucher. Nous, nous sommes confrontés 24 heures sur 24 à cette situation. On peut pas dire aujourd’hui qu’on va nettoyer les cités au karcher. Ce n’est pas comme ça qu’on engage le dialogue », apprend-on de l’agence Reuters.

Car à trop s’extérioriser notre ministre de l’Intérieur risque de devoir faire appel à la Défense nationale pour calmer le jeu d’une société que le gouvernement auquel il appartient n’aura pas su comprendre. Populations marginalisées, exclus, pauvres, jeunes totalement désemparés…, triste constat d’une France déchirée où l’on s’obstine à fermer les yeux sur des réalités qui vous reviennent en pleine face au premier incident déclencheur.

Mais Sarkozy est incapable de se remettre en question : « Je ne comprends pas cette polémique » a-t-il déclaré.

Nouvelle flambée de violence dans la foulée des déclarations intempestives : 519 véhicules incendiés dans la nuit de jeudi à vendredi.

Les mouvements saccadés d’épaule pour remettre son costar en place au sortir d’une voiture de fonction ne suffisent plus pour assurer la crédibilité. Monsieur Sarkozy inquiète de plus en plus. Il est temps que la France retrouve de vrais porteurs d’unité.

Henri Lafitte, 4 novembre 2005