Chronique du 30 juillet 2006

Un Israélien vaudrait-il dix Libanais ? Tel semble être le droit de supériorité que s’arroge le gouvernement israélien depuis de trop nombreux jours d’agression militaire, sur la base d’une action de représailles complètement disproportionnée. Le peuple de part et d’autre de la frontière de l’arrogance et de l’obscurantisme paie un lourd tribut à la violence tribale.

Les tenants de Dieu, quelles que soient les obédiences, détournent bien trop facilement les grands principes au profit de leurs certitudes exclusives. Et l’histoire humaine continue d’être le champ de la folie qui n’en finit plus de se déchaîner.

En vertu de quoi Israël aurait plus le droit d’anéantir son voisin ? Au nom de quelle pureté de principe ? La France appelle à la fin des hostilités. Tant pis si elle prend une fois de plus des chemins de traverse. Mais rien ne peut justifier qu’une nation déclenche un tel feu meurtrier.

Il sera toujours temps d’essayer encore et toujours de trouver son chemin dans le labyrinthe de la sagesse.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
30 juillet 2006