Chronique du 29 juillet 2006

Le temps n’est pas encore net, mais l’encornet, c’est plus net, fera couler beaucoup d’encre chez les amateurs de céphalopodes farcis. Pendant ce temps, EDC peut souffler , l’Etat a répondu à l’urgence en débloquant des fonds (marins), histoire d’attendre des temps encore plus nets, en garantissant 300 000 euros par an, sous réserve que le plan de production encore plus net soit adopté. Dans un communiqué, le ministère de l’Outre-Mer précise : « pour les années 2007-2011, il a été prévu, dans le cadre du futur contrat de projet entre l’Etat et la collectivité de Saint-Pierre et Miquelon, une participation de l’Etat à hauteur de 300 000 euros par an pour la réalisation du projet développé par EDC. Cette participation reste liée à la validation technique du mode de production. Le résultat des études en cours est attendu pour le mois d’octobre. Par ailleurs, le Gouvernement est soucieux de la viabilité économique du projet et a décidé l’envoi d’une mission d’appui afin de consolider le dossier dans ses aspects industriels et commerciaux afin de lui assurer les meilleures chances de succès. »

Peut-on retrouver la pêche pour autant ? Une chose est sûre, rien n’est encore net pour qui aura essayé d’en savoir plus. Ne retenons-nous pas dans l’immédiat que le projet ne présente pas pour l’Etat les garanties industrielles et commerciales permettant de valider un projet économique dans lequel l’entreprise s’est lancée depuis quelques années, avec l’aval de tous les partenaires, tout le monde s’entendant sur le sujet, le problème étant de savoir lequel ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
29 juillet 2006