Chronique du 6 décembre 2006

L’actualité peut être déroutante pour qui essaie de comprendre. Voilà en ce début décembre 2006 que les passions s’exacerbent autour des effets induits possibles de la mise en place du Centre de santé, prévu par un STOSS que personne ne peut feindre, sans qu’on s’en rende compte, de découvrir.

Mouvement de mécontentement de la part des syndiqués de l’hôpital, réactions qu’on aura pu ressentir comme embarrassées de la part du député et du président du Conseil général…, ce qui était hier évident ne l’est plus aujourd’hui, souci de ménager les interlocuteurs oblige, sans doute. Peut-on prendre le risque, même élu, de déplaire à un secteur professionnel fort de l’archipel ? La question n’aura pas été posée, d’ailleurs, sur le plateau de ce que ressentait le président du conseil d’administration quant aux injonctions proférées par les représentants syndicaux à l’encontre du directeur. Le chirurgien, lors d’un sujet off, aura exprimé, lui, son désaccord, tout en soulignant ses convergences à l’égard des préoccupations exprimées. Bref, un exercice sur la corde raide.

Car, n’en doutons plus, la décision à Paris a été sans appel et il faut maintenant essayer de résoudre la quadrature d’un cercle qui peut se muter de peau de banane en boomerang. Peut-on raisonnablement rassurer des personnels non-titulaires quand, en responsable, on est soi-même confronté aux rigueurs budgétaires et coupes toujours sombres ? Le plan aurait-il été adopté trop vite ? Est-il si bon qu’on n’ose l’avouer ? Ce serait donc la faute des médecins qui veulent sortir du Centre hospitalier ? Ah ! si on trouve des coupables…

Difficile de se dire que dans un peu moins d’un mois on sera tous en train de se souhaiter : Bonne année, bonne santé ! Et la balle au centre…, pendant qu’on y sera.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
6 décembre 2006