Chronique du 17 janvier 2007 (3)

Intervention pleine de bon sens sur les ondes radio de RFO d’une riveraine de la zone mise en danger, route de Savoyard, par une rupture éventuelle du barrage du Goéland : alors qu’on aura donné l’ordre d’évacuer une douzaine de maisons, la circulation, elle, n’est pas interrompue. Si danger aussi important il y a, que dire de celui auquel auraient fait face les travailleurs du chantier si l’affaire de l’annulation du marché n’avait pas eu lieu, sans oublier le même danger quand les travaux pourront enfin être réalisés ? Interrogation aussi quant aux raisons invoquées pour ne pas vider le barrage, en-dehors de la notion même de réserve d’eau. Perplexité quant aux problèmes auxquels doivent faire face les sinistrés de l’imprévoyance : relogement, indemnisation, durée de l’attente.

Car l’on s’inscrit certainement dans une plage de temps assez longue, de plusieurs années peut-être.

C’est donc à une crise grave que Saint-Pierre se trouve confronté. Elle fait déjà de premières vagues.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 janvier 2007