Chronique du 19 janvier 2007 (2)

L’affaire de la rupture possible du barrage du Goéland, fait, on s’en doute, couler beaucoup de salive. Impossible d’endiguer la perplexité suite à la soudaineté de la révélation. La responsabilité dans le continuum du pouvoir est grande pour répondre au danger encouru ; les demi-mesures prises dans l’urgence ne font qu’amplifier les interrogations. Que faire désormais ? Les données techniques sont-elles maîtrisées pour éviter le pire ? Vider le bassin a son lot, semble-t-il, d’effets secondaires préjudiciables eux aussi au bon fonctionnement de notre quotidien, neutralisant la bonne volonté qui émerge collectivement dans un mouvement de solidarité avec les plus touchés, ceux qui sont invités à lever l’ancre de leur domicile pour éviter la vague.

C’est dans les moments difficiles qu’on mesure les grandes étoffes. N’y a-t-il rien de tel que les grandes déchirures pur nous raccommoder ? Espérons que l’adversité ne batte pas les décisionnaires à plates coutures. Tout tomberait alors à l’eau.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
19 janvier 2007