Te souviens-tu du 22 à Asnières ? Tu te rappelleras peut-être le 15 à Saint-Pierre.
Notre maire de Saint-Pierre, présidente du mouvement « Ensemble pour construire », aura-t-elle voulu à son tour faire son numéro à l’approche des législatives ? Y avait-il quelque chose de combiné dans sa prise de position en faveur d’un retour du numéro d’urgence à l’hôpital ? Y avait-il une prestation téléphonée ? Que nenni ; ce serait médire. Car notre édile et notre président du Conseil général semblent s’accorder pour crier haro sur la présidente de la Caisse de Prévoyance Sociale qui aura voulu décentraliser le central de l’urgence.
Les arguments pour déplorer les points faibles de la réorganisation intervenue depuis janvier 2007 ne manquent certes pas de recevabilité dans l’argumentaire. Aussi était-il inéluctable que le sujet revînt sur le tapis, d’autant plus que la moquette de l’ancien hôtel Neptune ne semble pas en adéquation avec le sang susceptible de pisser. Une bonne occasion de faire la carpette, observeras-tu.
Sauf qu’il serait inopportun et maladroit de tout mélanger. L’avancée d’un Centre de Soins s’accompagne de la révélation d’ajustements nécessaires, ce qui ne doit pas nous aveugler sur ce qu’elle a de positive.
Il n’en reste pas moins qu’on peut se demander s’il ne faudra pas téléphoner au pape le jour où l’on sera dans la merde.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 février 2007