Chronique du 15 septembre 2009

Fallait bien couronner le merdier dans lequel Saint-Pierre et Miquelon – archipel singulier – s’enfonce depuis quelques mois. Desserte poudre aux yeux, consommateurs dindons, bateaux en rade… Le15 septembre 2009, les eaux usées ont été déversées directement dans le barachois. Tant pis pour le port de plaisance et l’apprentissage de la voile. Pas d’autres solutions, a-t-on pu entendre en arrondissant les châsses (on a eu droit aussi aux images). Et la cellule de crise anti-pollution, elle se pinçait le nez ?

Et tout ce système de traitement qui aura ces dernières années berné le populo, au prix fort, sans résultat. Qui pourra-t-on décorer de l’ordre de l’étron ? Bref, ça agressait un max les naseaux en cet après-midi faussement paradisiaque. Mais pourquoi donc tout ce réseau ne fonctionne-t-il pas ? Et dire que les Romains savaient y faire, eux…

De quoi va-t-on donc clamser demain ? Je te le demande. De la grippe cochonne ? De la prostate ? D’une crise de merde ? D’une trop forte dilatation des zygomatiques ? Car tourne-toi vire-toi, ces temps-ci, dès qu’on regarde la télé, on se sent vulnérable, contaminable, contaminé… Tout ça nous mine et nous fait c…. Merde ! C’est déjà assez pollué. Tu as vu la tronche de nos îles « cartes postales »? Derrière le maquillage, bien sûr.

Quel est l’opérateur qui peut demain prendre en charge un tel dysfonctionnement ? Ça merderait total, je te le dis. Et c’est le contribuable qui aurait envie de vomir. Quant au poisson, il ne se mordrait plus la queue ; il serait déjà mort.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 septembre 2009