L’été ? Je te résume.
Il y avait cinq bateaux. Le premier tomba en panne. Il en restait donc quatre. L’Atlantic Jet était en rade à quai.
Le quatrième tomba en panne. Il en restait trois. Le sabot de l’Île aux Marins mit le pied à terre et grimpa sur le quai.
Le troisième le suivit, avec les honneurs militaires. Le Fulmar eut-il peur d’avoir le pompon ?
Le bateau pilote l’imita. Plus de pied de pilote pendant plusieurs jours pour éviter l’adversité.
Et l’Arethusa, le fidèle desserteur (néologisme, avec 2 s) de notre grand voisin terre-neuvien, finit par emboiter le pas des « Frenchies » en y allant, vu l’ambiance, de son petit breakdown.
Gageons qu’à ce rythme l’on baptisera un jour le fleuron de nos dessertes – du moins celui qu’il sera de bon ton de porter aux nues – , « Le Charybde et Scylla ».
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
13 septembre 2009