Chronique du 11 novembre 2009

Il y a donc problème.

Faute de bateau pour Miquelon, on utilise l’avion.

Mais c’est qu’en ce pays, à force d’être mené en bateau, sur le plancher des vaches, l’on finit par prendre un avion pour ce qu’il n’est pas. L’ATR 42 pallie les problèmes de desserte passagers. Mais il aura fallu rappeler les usagers à un peu de méthode : laver les chiens, passer les valoches au peigne fin et aller se brosser dans le cas contraire.

De mémoire de non alzheimerisé, a-t-on connu une telle situation ? N’a-t-on pas la très forte impression que dans cet archipel tout part en vrille ? Difficile de faire contre mauvaise fortune bon coeur quand il n’y a plus de liaison avec Fortune précisément. Et la douloureuse d’aller bon train – la seule chose qui roule apparemment -; les Pêcheries Paturel mettront la clef sous la porte en décembre, faute de lien ombilical avec Terre-Neuve.

L’addition ne finit-elle pas par être lourde ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 novembre 2009