Chronique du 3 juillet 2011

Ambiance pub d’autant plus immédiate que dans le décor du bar Le Joinville où se mêlent fond de scène en brique rouge, bois chaleureux et cuivres astiqués des mains courantes, le trio Styx and Stones (ou vice-versa) venu de Terre-Neuve enclenche d’entrée de jeu de grands classiques, à l’instar d’Hotel California des Eagles. Se succèdent les pièces enlevées propres à dynamiser le public nombreux multi-âges, tout à son samedi soir de détente, d’autant que des touristes ravis, venus de la grande île anglophone voisine s’en donnent immédiatement à cœur joie. Sommes-nous à Saint-Pierre ou sur George Street à Saint-Jean de Terre-Neuve ? Magie de la musique, nous sommes tous dans la joie des soupapes du laisser-aller revivifiant des fins de semaine.

Trio ? Plus exactement duo, deux guitares-voix endiablées, plus une percussionniste de Saint-Pierre et Miquelon, Claire Poirier, qui aura remplacé avec fougue et efficacité rythmique le titulaire du groupe retenu à Terre-Neuve. Et l’ensemble de décoiffer, avec chaleur. De quoi oublier le brouillard qui, en ce début juillet, nous réfrigère les côtes. Au moins sommes-nous maîtres de nos bouffées. Take it easy, à l’invite du trio heureux de l’ambiance qu’il avait su enclencher. Et pour terminer le premier set, une bonne tune terre-neuvienne nourrie dans ses influences de stepdancing, de quoi donner des ailes à vos godasses, assurément.

Délice accompagné d’une bonne petite Leffe, mon cher Eric. Tu permets que je t’appelle ainsi ? Car dans ce genre d’occase, ma Leffe, Eric, sonne, je te le dis.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
3 juillet 2011