Le Brexit ? Une façon pour le Royaume-Uni de filer à l’anglaise. Et les Européens de se trouver bons comme la romaine. Bruxelles est dans les choux, Strasbourg pédale dans la choucroute ; l’Allemagne cherche ses marques ; la Belgique fume – c’est du belge – ; le Luxembourg cultive son jardin ; la Pologne s’enivre de varsovienne ; la Hongrie décide urbi et Orban ; l’Autriche attend que ça vienne ; l’Italie n’est (à) la botte de personne ; Malte n’est pas foutue de faire du whisky ; le Portugal hésite entre le fa et le do ; l’Espagne claque des castagnettes ; Chypre n’offre pas de trous turcs dans les toilettes de ses bars-tabacs ; la Grèce ne sait plus que faire de son talon d’Achille ; la Croatie a les crocs (ah si !) ; l’Estonie ne sent pas la naphtaline ; la Bulgarie suit sa Thrace ; les Tchèques (en blanc) éternuent quand il faut signer la note ; le Danemark se méfie des sirènes, sauf de la sienne ; la Finlande, ah ! rêva, certes, mais depuis ouvre les yeux ; la Suède a trouvé en nous des larbins pour assembler ses meubles ; la Slovénie et la Slovaquie n’apprécient pas qu’on les confonde ; la Lettonie n’a pas inventé le laiton ; la Lituanie tient à son u (pour éviter d’en rajouter) et les Pays-bas prennent – avec des fleurs – tous les autres de haut. Pas de quoi en faire une montagne.
Quant à la France, ne passe-t-elle pas souvent du coq (gaulois) à l’âne (bâté) ?
Quelle Europe, nom de Zeus !
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
26 mars 2017