Soirée magique au Café littéraire d’Etel

Il est des heures magiques, que l’on savoure goulûment et qui berceront les souvenirs. C’était le dimanche 4 juin 2017 au Café littéraire d’Etel, scène partagée avec Edouard Lofficial, le petit gars d’Etel comme je peux me l’imaginer en chantant de mon côté les couleurs de Saint-Pierre et Miquelon. Quelle rencontre ! Café bondé, esprit de Glenmor et Michel Tonnerre à la clef, avec le sourire chaleureux de Guy Carton, le maître des lieux qui aura côtoyé de très près ces deux artistes incontournables de la Bretagne.

Décor exceptionnel, ambiance boîte à chansons comme aura vécu le Québec, le Café étant aussi un haut lieu de brocante. Le public répondait présent au-delà de nos espérances. Tout avait été préparé pour l’accueillir. Et la musique de prendre son envol à 16h45, grand-voile déployée de musique pendant plus de trois heures, Edouard et moi alternant nos chansons sans relâche, deux sensibilités imprégnées par l’océan qui nous unissait. Un bonheur immense !

Edouard avait décidé de proposer plusieurs de ses nouvelles chansons de mer, lui qui aura vécu la marine marchande dans sa vie professionnelle ; quelle joie pour ma part de chanter Mathurin, fils de calfat pour rendre hommage à mon ami Patrick Demay, Le Bourdais des Grands Bancs devant l’auteur du texte, Jean-Paul Benech, Au bar de la crique, avec celui qui m’aura proposé le texte, mon ami Christian Lefoulgoc, des Gabiers d’Artimon, et Elle… la Parkinson, partageant une fois de plus les mots du combat contre l’adversité avec son auteur, Bernard Dupont, porteur de l’aventure des Gabiers. Que d’émotions !

La fête aura eu lieu. Edouard vibrait de sa ville originelle et je chantais tout ce qui nous unissait, l’océan ayant préparé la convergence de nos rives.

Il est des heures magiques.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

5 juin 2017

 

Photo : au centre, Bernard Dupont, sous les couleurs de l’amitié