Remettre le pays sur les rails

Neuf millions de pauvres en France, c’est-à-dire en-dessous du seuil de pauvreté ; une mobilisation de colère de neuf semaines et un président qui se la joue de son piédestal… Il y a comme un défaut.  « Je n’ai pas oublié que j’ai été élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles je demeure fidèle. » Or ce sont précisément ces orientations qui ont accéléré la sortie de route du pays. Pendant qu’il imposait les 80 km/h aux automobilistes, lui il appuyait sur le champignon. Le peuple a revêtu le Gilet jaune prévu par le code de bonne conduite. Halte là ! Tu es flashé ! Contrôle technique. Il y a de l’enfumage dans ce que tu nous envoies dans la tronche ! Pas de pot, on t’enlève le permis.

Depuis, le pilote de course de la finance essaie de se remettre en piste. Mais les spectateurs sont descendus sur le macadam. Pas question de faire Vroum Vroum en faisant le kéké. Il y a des règles qu’un bon conducteur doit respecter, regarder à gauche, à droite, éviter de renverser les piétons, surtout s’ils traversent la rue pour chercher du boulot. Regarde dans le rétroviseur, tu en fais du dégât. Halte, respire et sors de ta tire (lire).

Peut-on espérer un bon volant de mesures correctives ? Remettre le pays sur les rails serait d’ailleurs une première mesure écologique. Bonne vue et réactivité sont plus que jamais nécessaires dans un monde complexe.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

15 janvier 2019