Eviter la fossilisation

Des engagements concrets qui mettent l’archipel en mouvement. Installations portuaires – terminal de croisière, installations pour la plaisance -, implantation d’un centre de recherche scientifique dans un partenariat Etat, CACIMA, université de Brest, IFREMER… De quoi donner du souffle.

La venue sur l’archipel de la ministre de l’outre-mer et de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche en ce mois de février 2019 a donné le LA de la mise en route de ces engagements. Goûtons, car l’occasion est rare, ces moments où l’on entrevoit des perspectives de développement. Les divisions intestines – souvent la partie émergée d’egos qui ne s’oublient pas – ont enfermé l’Archipel dans une orientation où pyramide des âges, déperdition de compétences, découragements, blocages, stagnations, projets avortés, peaux de bananes auront porté des coups à l’espoir.

Mais vient toujours le temps où peuvent survenir des rencontres avec la réalité, prises de conscience à la clef. Il ne suffit pas de se labelliser « d’exception » pour l’être, tout au moins dans un sens régénérateur d’enthousiasme. Retrouver la pêche nécessite un aggiornamento. Cela évitera au moins la fossilisation pour de futurs anthropologues avides de découvrir, si l’on ratait le coche, le pourquoi de notre disparition.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

8 février 2019