Si hier dérouler le fil d’Ariane garantissait à Thésée le chemin du retour, il sera peut-être par Galantry le fil vers l’infini, la tête dans les nuages. C’est du moins ce qu’on peut retenir d’une mission du centre national d’études spatiales (CNES) venue tâter à Saint-Pierre le pouls du possible en ce mois de janvier 2020.
Ainsi, parabole déployée, ferons-nous – qui sait -?, de Saint-Pierre à Kourou coucou.
Station Galileo hier, trajectoire d’Ariane demain, pourrons-nous peut-être alors tracer de nouveaux plans sur la comète, renouvelant le genre tourné vers nos schémas territoriaux.
Les faisceaux du phare, quant à eux, continueront de fouiller le brouillard pour dire occasionnellement la constance de nos lumières.
Petits Poucets rêveurs pourrons-nous égrener, comme Rimbaud, la tête vers la Grande Ourse toutes sortes de rimes, à nous ouvrir la voie lactée de poésie.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 février 2020