Par-delà les coups de moulinets

Voilà que les Gamelin de la défense Maginot sortent l’artillerie ! Pan sur Marseille et autres zones dites écarlates.

Et Sud-Ouest de relever dans la foulée des décisions du 23 septembre 2020  : « Le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et la maire de gauche de Marseille ont dénoncé avec “colère” mercredi la fermeture des bars et restaurants décidée par le gouvernement en raison du coronavirus, une “punition collective” décidée “de façon unilatérale ».

« Rien dans la situation sanitaire ne justifie cette annonce »  de s’indigner la maire de Marseille qui, n’en doutons pas, veut ainsi passer un savon aux technocrates parisiens véranisés.

Un questionnement au détour de ces mesures : depuis la crise épidémique du printemps dernier, quels ont été les investissements en équipements dans les hôpitaux publics ? À Marseille, par exemple.  Quel plan de recrutement en professionnels qualifiés a-t-il été mis en place depuis mars dernier ? 

En clair c’est panique à bord si d’aventure le virus venait à nouveau à frapper comme les stukas de l’Axe. L’orientation néo-libérale – incluant la casse du service public de santé – aura fait des ravages dont on n’a fini de subir les conséquences. Hier il fallait tirer les sonnettes d’alarme sans aucune chance d’être écouté ; un virus aura bouleversé les pendules.

Par-delà les coups de moulinets auxquels on assiste, allons-nous finir par couler à force d’être menés en bateau par des barges ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

24 septembre 2020