Leçons de conduite…

Nous avons donc entendu des leçons de conduite sur le plateau de SPM 1è par le représentant de l’État, suite à une dégradation de la situation sanitaire liée aux conditions de mise en œuvre des dérogations accordées.

Le mal est fait et, faut-il le rappeler, il ne vient pas de la population.

On ne peut que réagir contre les dérives d’une administration étatique qui se la joue, à l’abri de ses têtes cravatées, dans un rapport hautain à l’égard de la population. Nous ne sommes plus au temps des colonies.

Le coup dans la tronche que nous prenons en cette fin janvier 2021 avec la dérive intervenue au sein d’un service de santé prévu nous protéger face au coronavirus est un sérieux avertissement. Que de dégâts avec cet épisode malheureux dans le vécu de notre communauté déjà repliée sur elle-même du fait des miradors virtuels en place depuis un an ! Déploiement de tests, quatorzaine imposée à des personnes qui se trouvent victimes de la négligence administrative, coût de l’opération (les 135 euros potentiels d’amende envers ceux qui ont provoqué ce pataquès ne peuvent que faire sourire), nouveau repli sur soi alors que l’on faisait au mieux pour mener une vie normale tout en étant conscient des recrudescences de l’épidémie… Il est une flambée de contraintes qui engendrent la colère.

Nous ne sommes pas non plus au temps de la féodalité. Nos îles étaient vierges à l’époque des châteaux forts et des seigneurs maîtres de leurs serfs. Quand les mesures prises par les passereaux des bureaux cloisonnés sont inadéquates, il faut les dénoncer. Cela participe de la démocratie.

Faire la carpette devant quelque quelque délégation d’autorité que ce soit n’est pas vivre.

Pour les leçons de conduite, l’archipel a passé l’âge de l’acné juvénile.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires

23 janvier 2021