Chronique du 24 juin 1999

Ô lecteur sensible au contexte régional, tu sais que la coopération franco, archipélo-canadienne revêt diverses réalités :

  celle des grands principes, autour du tapis vert, des déclarations de bonnes intentions, des compréhensions officielles facilitées par quelque verre de vin rouge ;

  celle du terrain, pas toujours facile, des obstacles, des frilosités et des marchés protégés ;

  celle qui pourrait convaincre que rien n’est possible, que c’est toujours à sens unique et qui vous contraint au nombrilisme.
Et puis il y a la coopération régionale sans fausses illusions, mais déterminée, volontaire.
Grâce à l’action de l’Agence régionale du Tourisme de Saint-Pierre et Miquelon, des projets avancent, contre vents et marées.
Bientôt j’aurai l’occasion d’aller chanter l’insularité à Moncton, au cœur du Sommet de la Francophonie. Pour dire notre identité, qui vaut bien celle des autres. Pour le plaisir d’échanger, tout simplement.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
24 juin 1999