Chronique du 4 juillet 1999 (2)

« Mes arguments ne visent ni la personne ni la fonction du Président du Conseil Général, ni le fond des orientations qui sont les siennes », écrit le député Gérard Grignon dans le numéro hors série de juillet 1999 pour éclairer la dégradation de ses relations avec ledit président.
On comprend les deux derniers volets de l’envolée, le député ayant la paternité des orientations qui étaient siennes. Quant à la fonction de Président, on n’imagine pas un homme politique vouloir rayer la fonction de président de l’échiquier, surtout quand tout se met en place pour les cantonales de l’an 2000.

Mais épargne-t-il la personne quand il accuse son partenaire d’être « assoiffé de pouvoir » ?Ne faut-il pas être en chair et en os pour avoir de telles envies ? « A plusieurs reprises, je vous ai directement reproché de me tenir à l’écart » , rappelle-t-il dans son courrier au président du 30 juin 1999. « Je suis malheureusement dans l’obligation de constater que vous n’en jamais tenu compte. » (en gras, dans le texte) « Je ne peux que déplorer l’unilatéralité (ce mot a un parfum de néologisme, ndlr) de cette loyauté et constater votre acharnement à me marginaliser. » (idem)

Si la personne n’est pas mise en cause dans ce réquisitoire, pourquoi alors noircir tant de papier et contribuer ainsi à la dégradation de l’environnement ? Il aurait été bon de souligner simplement que les titres ne se mettent pas dans la marge. La réponse aurait pu être alors qu’il ne s’agissait que d’une erreur d’impression.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
4 juillet 1999