Depuis ma plus tendre enfance jusqu’à ces vertes années – eh oui ! les miennes, bien actuelles, car je vieillis moins vite que mon chien -, j’ai vécu au rythme des bateaux avitaillant nos îles, à une cadence qui ne s’est guère accentuée avec le temps. Disons que la quinzaine reste le tempo de nos importateurs favoris.
Les légumes sont arrivés !
Et plus récemment :
Les fromages sont arrivés !
Nos gènes ont donc inscrit ces arrivées périodiques synonymes d’arrivages, claironnées à grands renforts de médias radiodiffusant la bonne nouvelle (la vraie, pas religieuse pour deux sous, mais pas donnée, malgré tout).
Du coup j’ai salivé à l’annonce cathodique :
Le président arrive le 7 septembre.
Le fromage ?
Non, l’autre, m’a dit mon chien qui s’y connaît en pâte molle.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 août 1999