Chronique du 16 Octobre 2002

Mi-Octobre 2002, le prix du numéro de l’Echo des Caps passe de 0,76 Euros à 1 Euro, soit 31,6% d’augmentation. “Augmentation qui donnera certainement satisfaction aux commerçants qui vendent (bénévolement) notre hebdomadaire, et qui se plaignaient d’une certaine corvée de calcul depuis le passage à l’euro”, de souligner le rédacteur en chef de l’hebdomadaire dans son édition du 11 octobre.

Dans la même logique, pourquoi ne pas faire passer le prix de :

 la baguette de pain de 0,77 à 1 euro ?

 la bouteille de Saumur (2000) de 5,57 à 6 euros ?

 la laitue (de Saint-Pierre) de 2,86 à 3 euros ?

 la bouteille de jus d’orange Tropicana de 3,65 à 4 euros ?
pour ne citer que quelques exemples tombés de mon sac en plastique vantant les mérites d’une vie moins chère.

Et je ne parle pas du p.q. (qu’on prononce Pet Cul, à ne pas confondre avec le P.Q. qu’on prononce [peky]).

Le tout pour simplifier et faciliter la vie des commerçants forcés de calculer à couilles rabattues (c’est une métaphore pour ces alchimistes se fait des couilles en or avec leur argent) à la place de leurs caisses enregistreuses (qui calculent à la place des caissières), surtout depuis qu’on n’apprend plus à le faire à l’école à cause de ces foutues (façon de parler) calculettes qui coûtent de moins en moins cher.

Arrondissons donc tout sans nous contenter des angles. Mais qu’en sera-t-il des fins de mois ? Pourra-t-on les arrondir ? Ne devra-t-on pas se résoudre à s’arrondir au pied du bar ?

Rassure-toi, ô lecteur économe, Mathurin maintiendra son prix de 0 centime d’euro, soit un prix de 0 cent en dollar canadien ou US, voire de 0 balle en monnaie de singe, ce qui constitue 0% d’inflation, si mon calcul tient la route, ce qui te permettra de mettre le cap sur les échos des îles sans te gratter les fonds de bourses (à moins qu’elles ne te démangent).

Si d’aventure tu trouves le cap trop pointu, arrondis-le, ce qui te permettra de passer au large.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 octobre 2002