Nouvelle du jour à la une du journal de 12h30 sur les ondes de RFO, en ce 18 octobre 2002, un “couple saint-pierrais”, nous précise la journaliste, a été pris en possession de drogue. Intervention du procureur pour des explications complémentaires. On comprend qu’il s’agissait tout simplement d’une prise liée à une consommation perso. Pas de quoi fouetter un chat.
Et dire qu’on s’attendait, la fourchette suspendue en l’air, vu l’heure de l’annonce et l’amplitude de l’information, à ce qu’un gros bonnet ait été soudain alpagué, révélant ainsi la tête, voire le cerveau, d’un trafic de stups sur l’Archipel…. Mais la banalité du quotidien est-elle compatible avec la quête chaque jour répétée du sensationnel propre à nourrir les scoops à faire vibrer les trompes d’Eustache.
Remarquons toutefois l’emphase sur la qualification du couple : il s’agit d’un couple saint-pierrais, et non métropolitain. Car chez ces gens-là, monsieur, ça ne fume pas.
Ah ! Ces indigènes ! A se fendre la pipe…
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 octobre 2002