Chronique du 1er Novembre 2002

Brèves saint-pierraises (Première tranche)

Suite aux précisions apportées par le Président du Conseil Général sur le montant des marchés publics dans le secteur du BTP les élèves de l’Archipel ont décidé de faire le mur. Voilà qui rapporte plus que les études.

Il fut un temps où en avoir une couche était un handicap ; en avoir une à Saint-Pierre peut rapporter gros, surtout si elle est double.

A Saint-Pierre, on aura bientôt assaini l’eau et les égouts. Mais aura-t-on assaini l’économie, voire l’eau de la piscine ?

Roule-moi encore une pelle, dit une saint-pierraise démunie à son amant d’un soir, en pleine crise de la construction, dans l’espoir de s’acheter un vison.

Il fut un temps où faire le trottoir rapportait moins qu’aujourd’hui.

L’enfer est pavé de bonnes intentions, de se dire le Maire de Saint-Pierre en songeant au GIE qui vient de lui faire cadeau récemment de pavés en granit pour agrémenter le décor.

La Maire a roulé ses galets ; on la comprend au prix du galet…

Faire barrage aux revendications du BTP est obligatoirement une source d’économie quand on pense au prix du m3 de béton.

Laisse béton, dit l’un ; je prends, dit l’autre.

Au futur bal du BTP, tout le monde dansera au rythme de la chenille qui redémarre.

Vous avez un bel engin, dit-elle : c’est pour mieux te fourrer mon enfant, dit l’autre.

A Saint-Pierre et Miquelon, un gendarme debout coûte moins cher qu’un gendarme couché.

Ne jetons jamais la pierre; au prix du caillou….

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
1er Novembre 2002