Chronique du 26 novembre 2002

La décentralisation est à l’ordre du jour. Le gouvernement parisien décentralise et le sénateur de l’Archipel monsieur Victor Reux, est « en parfait accord. », comme il l’a déclaré sur les ondes de RFO. Heu… reux ! (plaisanterie facile, j’en conviens) Mais il faudra un transfert de compétences et là, il y a « inquiétude ». Faudra donc aller souvent à Paris en sortant du périphérique par la première bretelle, histoire de faire les poches à des ministres toujours enclins à vous dire « Ceinture ! »

La France va donc réviser sa Constitution, portant ainsi en exergue le principe de collectivité territoriale pour lequel l’Archipel a déposé son copyright dès 1982. N’y a-t-il pas là matière à droits d’auteur, ce qui garantirait l’avenir ? Et le sénateur de l’Archipel ne devrait-il pas rendre un vibrant hommage à son prédécesseur, monsieur Albert Pen qui en eut l’idée le premier, en prenant alors « le risque du désordre créatif » (expression soi-disant révolutionnaire du premier ministre) ? « Si le projet du gouvernement est approuvé, écrit-il dans l’édition de novembre de Trait d’union, le principe du statut particulier de notre collectivité institué par une loi ordinaire en 1985, s’en trouvera grandement conforté et affirmé puis précisé par une loi organique qui adviendra plus tard ».

Mais à Saint-Pierre et Miquelon, n’avons-nous pas trop tendance à porter des projets aux nues quand ils sont portés par des gens de l’extérieur ? Cela dédouane plus facilement, toutes taxes comprises, de la propension insulaire à la jalousie.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
26 novembre 2002