Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle…

Les nuages s’amoncellent sur l’Archipel en cet automne 2002. La situation ne s’est pas clarifiée dans le domaine du désenclavement maritime menacé par une guerre fratricide entre deux compagnies locales de fret ; les entreprises du BTP ont manifesté leur colère début novembre à cause des retards de paiement sur des marchés publics ; le secteur de la pêche est en crise grave à Miquelon depuis le 13 novembre ; la première expérience d’exportation de cabillaud terre-neuvien a évité le pire ; la coopération régionale risque fort de souffrir d’un zèle déjà constaté dans le passé de la part d’autorités canadiennes qui se permettent d’interdire le transport par la route, du fait d’un retard ayant empêché le relais maritime habituel, de deux conteneurs aux normes européennes contenant des produits français destinés à la consommation de l’Archipel, sous prétexte qu’il manque un document propre au Canada indisponible sur le marché français ; la compagnie Air Saint-Pierre risque de perdre 5 millions de francs dans une opération d’achat d’un nouvel avion, un Cessna F406 prévu remplacer le Navajo en janvier 2003, du fait du dépôt de bilan de son constructeur, la compagnie française Reims Aviation ; la programmation culturelle est inexistante ; la vie politique est au point mort.

La visite du ministre de l’Outre-Mer, madame Brigitte Girardin, est prévue pour le 28 novembre. Sans doute parlera-t-on de solidarité nationale. Mais pour quel développement possible et durable ?

Henri Lafitte, 13 novembre 2002