Rebondissements politiques sur fond de décisions de justice

L’opposition au sein du Conseil Général, dans sa double composante d’Archipel Demain et de Cap sur l’Avenir, vient de marquer des points en ce début d’automne 2002. Par décision du tribunal administratif, deux décisions prises par la majorité et dénoncées immédiatement par ses adversaires viennent d’être jugées contraires à la loi.

La première, dénoncée par le député Gérard Grignon, concernait l’accord-cadre signé par le Président du Conseil Général avec les sociétés pétrolières, “accord illégal car contre la loi”, dénonçait-il dans le Vent de la Liberté d’Avril 2002, “accord rédigé par les Canadiens, accord aux articles en contradiction, accord tout cadeau pour les grosses compagnies pétrolières au détriment des intérêts vitaux de l’Archipel.”

La seconde, dénoncée par Cap sur l’Avenir, touche la revalorisation des indemnités des conseillers généraux et notamment du président et des vice-présidents. “Certes il est normal que le Président soit très correctement rémunéré vu ses responsabilités, écrivait encore le député, mais il est anormal que le montant de ses indemnités sot illégal.”

Le tribunal administratif a donc donné raison aux plaignants, alors que l’actualité s’est focalisée sur les conditions d’attribution des marchés publics du fait du mouvement de protestation des entreprises du BTP. Le député a écrit au Premier Ministre, nous a-t-on annoncé sur les ondes de RFO le 5 novembre 2002, pour qu’une mission de contrôle soit dépêchée à Saint-Pierre afin d’analyser ce dossier.

L’Archipel serait-il donc entré dans une nouvelle phase alors qu’aucun rendez-vous politique proche ne figure sur l’agenda électoral ?

Henri Lafitte, 5 novembre 2002