Prendre du recul, c’est bien ; de la hauteur, c’est mieux.
Ainsi en témoigne l’article de Georges Poulet dans l’Echo des Caps du 30 mai 2003. Le codirecteur de la publication évoque un véhicule de l’espace prévu par l’Agence Spatiale européenne, qui pourrait se poser à… Saint-Pierre et Miquelon « pour les missions en orbite polaire ». On ignore si pour Miquelon il faudra rallonger la piste, bien que cet allongement soit déjà nécessaire pour le futur Cessna d’Air Saint-Pierre. Espérons que les spécialistes de l’Agence européenne viennent à Saint-Pierre avec un double décamètre histoire de ne pas avoir à imaginer en catastrophe un hélicoptère de l’espace.
Rien de tel pour flatter l’égocentrisme d’une communauté qui se sent en marge de l’espace (terrestre) hexagonal. D’ici à rêver de la venue d’un extraterrestre pour nous sortir de la mouise et nous redonner le goût de la soupe aux choux, il n’y a plus qu’un pas… de tir, à franchir.
Ainsi pourrons-nous profiter d’une nouvelle manne, vraiment tombée du ciel cette fois, à moins que le ciel ne nous tombe tout simplement sur la tête, comme dans tout village gaulois qui craint de dévider le fil d’Ariane.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
3 juin 2003