Chronique du 16 juillet 2003

Les Déferlantes atlantiques, 2è édition, c’est parti. Dans la foulée du festival Franco-Marines de 1997 et des Musicales atlantiques de 2001, la pérennité d’une telle manifestation culturelle est désormais ressentie comme une nécessité. C’est ce dont ont témoigné le représentant de l’Etat et le président du Conseil général lors du pot d’ouverture, au Centre culturel, le mardi 15 juillet 2003.

Plaisir collectif et développement touristique vont de pair ; le visiteur se fera d’autant plus l’écho de la découverte d’un milieu insulaire insoupçonné qu’il aura senti vibrer l’enthousiasme, la joie d’une communauté. La période estivale favorise ce genre d’approche. La diversification ne se décrète pas ; elle est le résultat d’une implication forte et déterminée, dont les effets se mesurent sur la durée.

Spectacles et animations se succéderont donc du 16 juillet au 31 juillet 2003, dans les bars, au Centre culturel, dans la salle de théâtre, sous chapiteau, mais aussi à l’Île aux Marins, avec « un programme riche et éclectique qui (..) réservera bien des surprises, allant de la chanson française au rock en passant par la salsa, la musique traditionnelle acadienne ou encore le reggae », de préciser Isabelle Lafargue, la présidente de l’association organisatrice. Dommage toutefois qu’il n’y ait pas cette année de groupe venu de l’autre côté de l’Atlantique pour nourrir le lien nourricier entre la France dite métropolitaine, l’Archipel et les provinces canadiennes francophones.

Le bar Rhum et Eau se sera trouvé quant à lui dans l’obligation de jeter l’éponge. Encouragé à se maintenir dans la programmation, cette décision lui est apparue incontournable à cause de la procédure judiciaire en cours consécutive à la plainte déposée par quelques riverains hostiles. Pas question pour lui, quoi qu’en ait pu dire Verlaine de préférer l’impair en optant pour « de la musique avant toute chose » au risque de finir dans les choux.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 juillet 2003