Chronique du 19 décembre 2003

C’est extraordinaire ; en ce 18 décembre 2003, Raffarin Ier se transforme en Père Noël. Il y en aura pour 20 milliards d’euros d’ici à 2005. Et le tout financé par les péages autoroutiers. (Y’en aurait pas une petite partie pour la recherche, hein ?) Et dire qu’on allait privatiser ! Miracle ! L’UMP (l’Union pour la Monarchie Populaire) vient de découvrir la manne des entreprises nationalisées ! « Sur l’Atlantique comme sur la Méditerranée, nous allons mettre 150.000 remorques par an plutôt que sur la route à traverser nos villages» s’est extasié le Premier Ministre. 150 000 remorques pour un ministre à la traîne, quel pied ! Plus de bagnoles ! Partant plus de péages. Résultat, plus de fric…

A quand la nationalisation de toutes les entreprises privatisées pour de nouvelles répartitions à haute valeur électorale ajoutée, hein, Gudule ? (Je t’appelle Gudule par familiarité) Et si parti comme il l’est, notre Raffarin s’en allait grossir les rangs de Marie-Georges Buffet !

Pourquoi en effet ne pas mettre ses actes en harmonie avec ses idées ou vice-versa, ce qui changerait, pour une fois ? On se doutait que derrière le dos rond se cachait une taupe en sommeil ; les régionales auront bousculé la bête.

Penses-tu que tout le monde aura été content avec cette annonce mirobolante ? Eh bien non, Bertrand ! (J’aime t’appeler Bertrand) La tête de liste de la gauche pour la région Centre a manifesté sa colère. Eh oui ! Sapin avait les boules !

Et Saint-Pierre et Miquelon dans tout ça ? Finirons-nous de bitumer nos 40 kilomètres de routes à deux voies ?

 Mais Jules (tu aimes m’appeler Jules) nous ne sommes pas concernés par les régionales en 2004. Pour nous, il n’y aura que les sénatoriales.

 On ne verra pas un goddam cent alors, mon Marco (j’aime t’appeler Marco).

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 décembre 2003