Chronique du 30 mars 2004 (2)

« Mazarin, écrivait le cardinal de Retz – dont tu n’ignores pas qu’il vécut de 1613 à 1679 – est inexcusable de n’avoir pas prévu et de n’avoir pas prévenu les conjonctures dans lesquelles l’on ne peut plus faire que des fautes ». Gardons la phrase, remplaçons « Mazarin » par Raffarin et voyons si ça colle.

Tu me diras que si l’on remplaçait Raffarin par Jospin ça collerait mieux, mais je te soupçonne d’être de parti pris. Car on aurait pu remplacer « Mazarin » par « Juppé », auquel cas on aurait toujours pu remplacer Juppé par Jospin. Et ça aurait toujours collé.

Sauf que si à Saint-Pierre et Miquelon, tu remplaces « Mazarin » par, par…, ça ne colle plus. Pourquoi me demanderas-tu ?

Allez, je te laisse gamberger et je te donne une réponse en Nota Bene.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
29 mars 2004

N.B. – Parce qu’une conjoncture est une « situation qui résulte d’une rencontre de circonstances et qui est considérée comme le point de départ d’une évolution… » T’as déjà vu « le point de départ d’une évolution » à Saint-Pierre et Miquelon ? Donc pas de conjoncture et partant pas de prévision ni de prévention… Mazarin aurait pu faire des vieux os chez nous, je te le dis.