Chronique du 30 mars 2004 (3)

Il faudra donc allonger la sauce une fois de plus. Notre cheffe (t’en as pas un peu ras la toque de cet emploi par l’opposition faite femme du qualificatif masculo-féminin de « madame le Maire » ?) l’a dit, il fallait. Tu ne t’attendais tout de même pas à ce qu’elle te serve aux petits oignons un : « Cher concitoyen, grâce à une bonne mise à plat de nos dépenses, tu pourras garder tes économies », hein ? En avant l’augmentation des taxes ordinaires avec au menu une surcharge sur le droit de débarquement des colis. C’est la ménagère qui va être contente ; et la mère de famille avec ses paquets de la Redoute ou des Trois-Suisses. Mais c’était écrit dans le ciel. Alors que voulez-vous qu’on y fasse, ma pauv’ dame ? Bénéfice de l’augmentation du droit de débarquement ? Un « petit chouïa » de 250 000 euros ! Une misère, quoi.

Histoire de te consoler en paraphrasant un illustre inconnu, ta richesse ne viendra-t-elle pas de tous les dépenses que tu n’auras pas faites ? Allez je sens que tu es prêt (mais on prête aussi au féminin) pour un « mairiethon », histoire de montrer que tu as encore du cœur en réserve.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
30 mars 2004