Il faudra donc allonger la sauce une fois de plus. Notre cheffe (t’en as pas un peu ras la toque de cet emploi par l’opposition faite femme du qualificatif masculo-féminin de « madame le Maire » ?) l’a dit, il fallait. Tu ne t’attendais tout de même pas à ce qu’elle te serve aux petits oignons un : « Cher concitoyen, grâce à une bonne mise à plat de nos dépenses, tu pourras garder tes économies », hein ? En avant l’augmentation des taxes ordinaires avec au menu une surcharge sur le droit de débarquement des colis. C’est la ménagère qui va être contente ; et la mère de famille avec ses paquets de la Redoute ou des Trois-Suisses. Mais c’était écrit dans le ciel. Alors que voulez-vous qu’on y fasse, ma pauv’ dame ? Bénéfice de l’augmentation du droit de débarquement ? Un « petit chouïa » de 250 000 euros ! Une misère, quoi.
Histoire de te consoler en paraphrasant un illustre inconnu, ta richesse ne viendra-t-elle pas de tous les dépenses que tu n’auras pas faites ? Allez je sens que tu es prêt (mais on prête aussi au féminin) pour un « mairiethon », histoire de montrer que tu as encore du cœur en réserve.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
30 mars 2004