Chronique du 3 août 2005

Une nouvelle association est née sur l’Archipel pour défendre les droits des malades, présidée par monsieur Jean Gauvain, infirmier libéral. Interrogé sur le plateau du journal local de vingt heures, celui-ci aura rappelé le désir de l’association de participer ainsi à la vie de la cité, s’étonnant une nouvelle fois du déploiement des forces de l’ordre lors de la manifestation du 2 août 2005 devant les locaux de la Caisse de prévoyance sociale dans le mouvement de soutien à la revendication d’un patient insatisfait. Point de vue qui se comprend certes. Mais n’est-il pas bon de rappeler le principe de précaution moult fois évoqué dans des circonstances diverses dont l’Archipel n’a pas l’apanage ? Les dérives comportementales font aussi partie du champ du possible ; on se souvient de l’affaire Rongieras. Que n’a-t-on pas dit de ce qui aurait dû être fait pour prévenir au lieu de guérir. Cette fois-ci le dialogue aura prévalu et c’est tant mieux, chaque partie assumant ses responsabilités.

Le débat aura été l’occasion de mettre le doigt une fois de plus sur certaines aberrations du système local de santé. Au bout de trois jours d’hospitalisation au Centre François Dunan, il vaut mieux être envoyé en métropole ; cela coûte moins cher, transport compris.

La réflexion est plus que jamais ouverte alors que l’on s’oriente vers la construction d’un nouvel hôpital dont on ignore s’il ne sera guère plus que la transposition de celui qui existe actuellement, les trous dans les cloisons en moins, naturellement.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
3 août 2005