Chronique du 30 novembre 2005 (2)

Proposition de loi : changer le nom de « France » en « Hexagonie ».

L’obstination du parti au pouvoir en France métropolitaine à considérer le colonialisme comme une page haute en couleurs de notre Histoire montre à quel point l’arrogance francilienne est encore de mise dans le rapport avec l’autre.

Comment ne pas reconnaître là une attitude qui par son arrogance condamne au « recroquevillement » (pourquoi pas un autre néologisme ?) sur un espace voué au décrochage ?

Force est de constater que notre fier pays a du mal à assumer son destin en-dehors d’un quant à soi jacobin. Comment prendre au sérieux les velléités affichées de prise en compte de la diversité ?

La France a commis de graves erreurs. Son passé colonial n’est pas une référence pour l’humanisme qui devrait être la clef du respect des différences.

Quand on ressent encore aujourd’hui les relents du colonialisme sur un Archipel comme le nôtre, peuplé pourtant de descendants de Bretons, Basques et Bretons, mais porteurs aussi d’une Histoire autre, on mesure l’ampleur des incompréhensions avec le Maghreb, l’Outre-Mer héritier de la douloureuse errance de l’esclavage.

Piètre Hexagonie…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
30 novembre 2005