Chronique du 28 janvier 2006

« Faut-il pleurer, faut-il en rire

Font-ils envie ou bien pitié

Je n’ai pas le cœur à le dire

C’est qu’on voit trop le temps passer », écrirai-je en ce 28 janvier 2006, en triturant un refrain de Jean Ferrat. C’est que l’élection du nouveau bureau du Conseil général, suite à la démission de son président, monsieur Marc Plantegenest, dans l’attente des élections de mars 2006, nous aura fait osciller entre le rire et l’affliction.

N’avons-nous pas assisté, téléspectateurs contrits ou amusés, à un enterrement de première classe lors du journal télévisé ? Il faut être serein, d’afficher le nouveau président élu, monsieur Charles Dodeman, tendu et renfrogné ; madame Karine Claireaux, maire de Saint-Pierre, a retrouvé ses indemnités de deuxième vice-président, de nous préciser le journaliste, information prioritaire au regard de l’intérêt collectif, n’en doutons pas. Et le journal de consacrer une page importante à une affaire d’emploi fictif du premier vice-président au service de l’Agriculture avec cumul à la clef des indemnités liées à sa fonction élective, ce que le nouveau chef de file du mouvement Archipel Demain pointait comme anormal. Auront suivi des explications embrouillées de l’intéressé et l’annonce finale qu’il avait décliné l’invitation à venir sur le plateau.

Triste fin de mandat ou situation risible ? Difficile sans doute de trancher. A moins de se pencher sur le sort de l’Archipel auquel cas l’angoisse ne pouvait que vous submerger.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
28 janvier 2006