Chronique du 23 novembre 2006

L’important, n’est-ce pas, est bel et bien la santé. A tel point que lorsqu’elle vient à défaillir il faille immédiatement faire appel au service correspondant dans l’espoir de la retrouver. L’hôpital François Dunan est donc le pôle essentiel de notre survie. Certes il ne peut répondre à tout, d’où l’articulation souvent nécessaire avec l’extérieur. Comment oublier de souligner que des évolutions majeures sont intervenues, à l’instar du scanner pour ne prendre qu’un exemple ? Nous avons là une chance dont il est bon d’être conscient.

L’actualité est marquée ces jours-ci par une opposition d’analyse entre de nombreux membres du personnel de l’hôpital qui craignent pour la remise en cause de leur structure et les partisans au sein de la CPS du nouveau centre de santé prévu s’installer à feu l’hôtel Neptune, place du Général de Gaulle. Le débat est lancé, les divergences éclatent sur la place publique.

Puisqu’il faut faire preuve, semble-t-il d’imagination, comment ne pas concevoir un développement touristique conjointement avec la diversification de l’offre sanitaire ? Faute de centre de thalassothérapie dont on nous rabat les oreilles quand il faut bien ressortir une idée de derrière les fagots, on aurait au moins un centre de remise en forme au sein de l’hôtel Neptune, le bien nommé. Aussi pourrions-nous vanter les mérites de la brume que nous aimons très fort, pour les peaux brûlées par le soleil, comme me le soufflait aujourd’hui un ami ; ne verrions-nous pas alors converger vers nos rives des hordes d’Australiens ?

L’afflux de clientèle aidant, nous pourrions alors transformer nos îles en immense centre de remise en forme et de bien-être où chacun pourrait enfin péter la santé sans casser le système, à la grande satisfaction des financiers qui arboreraient à leur tour une mine réjouissante pour le plus grand bonheur des tenanciers d’un archipel balnéaire.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
22 novembre 2006