Chronique du 9 janvier 2007 (2)

Il y a comme une mise en scène curieuse de ces séances solennelles du tribunal à Saint-Pierre et Miquelon à l’orée de toute nouvelle année, devant un parterre de pots de fleurs tout en affirmant le souci d’indépendance de la justice.

Pourquoi ne pas imaginer de telles séances avec des gens du peuple, de la balle, sans faire de foin, histoire de se dire que la justice est la même pour tous, sans oublier le pot de l’indépendance d’esprit qu’il serait bon de partager en-dehors des cercles à « bobos » – histoire de citer Renaud – privilégiés ? A quoi bon dans le fonctionnement des convenances être raide comme la justice ?

Le juge aurait-il regretté l’immixtion du politique dans l’affaire du renvoi des mobiles en 2006 ? Un commentaire de journaliste nous l’aura donné à penser, chacun en restant juge. Rendons justice au commentateur que toutes les conjectures sont possibles.

Que la justice se libère ! Les sanglots longs des violons de l’hiver bercent mon cœur d’une langueur outre-mer…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
9 janvier 2007