Chronique du 12 février 2007 (2)

Bon, j’ai fait au plus pressé ; sans doute l’as-tu remarqué. Deux chroniques mises en ligne ce 12 février 2007 avant de te dire que mon mutisme était lié à une panne de serveur. Imagine les plats qui s’entassent dans la cuisine sans service en salle…

Car sur la table, si tout augmente, le menu du quotidien passé à la moulinette peut te faire saliver sans bourse déliée. Que cela puisse te désopiler les badigoinces me comble d’aise, ô lecteur, butineur d’écriture.

Ainsi aurait-je pu me trouver dans l’impossibilité de relever que la cote en hausse de Sarkozy, à la différence de la cote de la Vigie ou du Goéland, en baisse, s’accompagne d’un lancement de comité de soutien dont font partie notre député et notre sénateur. Le ministre délégué au tourisme, fondateur de ce comité, n’a-t-il pas souligné l’importance des 2 millions d’électeurs de l’espace ultra-marin ? « En 2002, c’est l’Outre-mer qui avait fait perdre la gauche » a-t-il déclaré. Mais ne nous égarons pas et relativisons le poids de la poignée de flattés que nous représentons. Quoi qu’il en soit, comme aurait pu dire Roberval, quelle que soit la tendance des plateaux, c’est toujours le fléau qui l’emporte.

Je te laisserai donc en te faisant observer que notre situation économique s’est plutôt dégradée, que le panier de la ménagère se perce, que nos barrages manquent de retenue et que l’hiver tarde à trépasser.

Quant aux promesses des porteurs de maroquins, sans doute ne manqueront-elles pas de faire boule de neige sous les pompes funèbres de ceux qui se chiquent la raquette…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
12 février 2007