Chronique du 28 mars 2007

Difficile de démêler les tenants et les aboutissants de ce qui ne tient pas ou n’aboutit jamais. Projets mal ficelés, financements aléatoires, retards dans la programmation…, ça coince avec tout ce qui nous pète dans la main.

Les professionnels du bâtiment auront donc manifesté leur angoisse et leur mécontentement, soutenus par une population attentive à la situation et soucieuse de l’avenir, tant les interdépendances sont évidentes pour le bon fonctionnement d’une société insulaire confrontée aux lendemains désenchantés de la diversification jamais réalisée.

Pas de vraie dynamique toutefois, de souffle porteur pour frayer la voie du possible. L’atmosphère est imprégnée d’une grande désillusion. Ô mânes des combattants d’hier ! Protégez-nous bons mânes ! Triste bilan par ailleurs d’une droite qui nous gouverne sans définir de cap. L’Archipel s’ouvre sur des lendemains de serrages de paluches et de discours flatteurs chargés d’incertitudes.

Il y a tant à construire, voire à reconstruire pourtant, à condition de définir des axes raisonnés pour une vraie synergie porteuse de nouveaux espoirs. Belle phrase, il est vrai, confrontée à la triste réalité d’une dégradation de plus en plus insupportable. L’air est chargé des bruits de licenciements inéluctables, des comptes d’entreprises exsangues, des dépôts de bilans prévisibles.

Manifestation du 28 mars 2007

Comment marie-t-on angoisse et développement attendu ? Il y a là de quoi mobiliser tout un ministère. Force est de constater que le combat ne peut pas être que syndical.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
28 mars 2007

Photo, J.C. L’Espagnol