Chronique du 18 mai 2007 (2)

Et pourquoi pas cinq, histoire de se plier en quatre ?

Après Karine Claireaux, Gérard Grignon, Annick Girardin, Bernard Le Soavec, on attendait la suite ; pour qui aime les joutes mieux vaut un « trop n’est jamais assez » qu’un « assez c’est beaucoup trop ».

Surprise ! Et oui ! Avec Marc Plantegenest venant assaisonner un plat qui aurait pu manquer de sel.

Car l’ancien président du Conseil général, vieux loup de mer, n’aura pas résisté à l’envie de porter l’estocade sur des terrains où l’on venait encore récemment le titiller jusque dans sa retraite. Sa candidature vient perturber celle du député sortant qui peut trouver sur son chemin un adversaire inattendu ; défi accentué pour le député sortant par la présence de son ex-colistier, Bernard Le Soavec, avide lui aussi de reprendre ses marques.

Jeu bousculé à gauche également, du fait de la présence de Marc Plantegenest, susceptible de contrecarrer la démarche du maire de Saint-Pierre, Karine Claireaux, son ex vice-présidente du Conseil, mais aussi, rappelons-le, sa rivale lors de la dernière sénatoriale.

Inconnue quant à la place que prendra Annick Girardin à qui on peut reconnaître une grande ténacité et qui aura pu ainsi étoffer une expérience susceptible de retenir l’attention de l’électorat.

Pas de trop plein donc, mais l’occasion d’un affrontement de personnalités par-delà les clivages purement politiques nationaux, dans un brassage entre hier et aujourd’hui, la référence à l’élection présidentielle récente étant assurée d’être présente dans les argumentaires.

En filigrane, pour les jours à venir, cette parole illuminée : il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Reçu cinq sur cinq, pourra-t-on dire ? Mais non, précisément…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 mai 2007