Chronique du 19 octobre 2007

Je ne sais pourquoi mais je me suis réécouté « Those Dancing Days Are Gone » de Carla Bruni. Peux-tu me l’expliquer, ô lecteur pétri d’intime ? « All that silk and satin gear » Voilà que je fantasme. Je serais pris de sarkozysme, tu crois ? « Promises like pie crust… » Ouf ! Je n’Arrive pas à me défaire de Carla Bruni. « At last the secret is out »… Trois chansons pour un album. No promises…

« T’es le Laurel de mon Hardy / T’es le plaisir de mon soupir / T’es la moustache de mon Trotski »… Bel effet du grand angle de la poésie. Pas de focalisation oublieuse des champs plus larges de la vie, diable merci. Et pourquoi pas une « chanson triste » pendant qu’on y est ? « Chanson un peu triste je crois / Trois temps de mots froissés, / Quelques notes et tous mes regrets »… Thèmes de beauté excessive, tu crois ? De là à imaginer qu’on puisse chanter « Je n’ai pas d’excuse, / C’est inexplicable, / (…)Je suis excessive, / J’aime quand ça désaxe ». Peut-on imaginer ça en terre de France ? Tout va si vite : « Puisque ma vie n’est rien, alors je la veux toute. /Tout entière, tout à fait et dans toutes ses déroutes, / Puisque ma vie n’est rien, alors j’en redemande »

Tout cela valait bien une petite minute, en ce jour d’inquiétude nationale…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 octobre 2007