Chronique du 14 mai 2008

Problème dans la desserte inter-îles – tiens donc ! -, le Saint-Georges, chargé d’ordinaire d’assurer la navette entre Saint-Pierre et Langlade, en ce mois de mai 2008, est toujours sur le slip, les professionnels de Langlade risquant de finir en caleçon et les Langladiers sur le cul.

Problème de délai budgétaire, nous a-t-on expliqué : mais l’affaire suit son train-train, le bateau devrait être fin prêt pour la mi-juillet !

Qu faire en attendant ? Trouver un bateau de remplacement ? C’est ce qu’a évoqué le président du Conseil territorial sur les ondes de RFO. “Des bateaux, ça ne court pas les rues”, nous a-t-il dit, quoique, de rebondissements annuels en nouvelles difficultés à désarçonner les chevaliers de n’importe quelle table ronde, l’on rencontre de plus en plus de gens qui recherchent désespérément la quille.

Certes, l’on nous évoque l’archipel à l’horizon… 2030. Mais combien entre-temps auront levé l’ancre ou hissé la grand-voile ?

En attendant, si les 25 kilomètres de Miquelon risquent de pâtir, ne faut-il pas inaugurer la traversée aller-retour Saint-Pierre-Langlade à la nage, les gagnants ayant droit à un slip de bain argenté (pour faire bien avec les phoques, avec les baleines)?

Heureusement que la tectonique des plaques ne nous a pas fait hériter de mille îles…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
14 mai 2008