Chronique du 17 février 2009

Nouveau rendez-vous avec l’Histoire à Saint-Pierre et Miquelon. Le conseil des élus, réuni ce 17 février 2009, s’est prononcé à l’unanimité pour soutenir le Collectif citoyen qui se met en place, tant à Saint-Pierre qu’à Miquelon, pour une démarche pressante auprès du gouvernement afin que celui-ci dépose auprès de l’ONU une lettre d’intention sur l’extension du plateau continental.

Alors que la crise en Guadeloupe, à la Martinique, à La Réunion, en Guyane, révèle d’une manière criante le drame d’une économie ultra-marine sous perfusion, il serait inconcevable que le gouvernement français reste sourd à une opportunité réelle de développement dans une zone géographique où il aurait par ailleurs tort de mesurer le dossier à l’aune des 242 kilomètres carrés de l’Archipel. Saint-Pierre et Miquelon peut s’ouvrir de nouvelles voies, porteuses de développement, à condition que chaque partie joue pleinement son rôle, notamment le pouvoir politique central. L’intérêt global de la France dépasse dans ce contexte celui, essentiel bien sûr, de notre communauté insulaire.

Pour sortir de la crise sociale, Nicolas Sarkozy, nous dit-on, veut cibler le concret. En ce qui nous concerne, celui-ci saute aux yeux. Nos îles demain devront tirer leur écot de la mer, à laquelle notre destin est étroitement lié.

L’union qui se manifeste permet au moins d’orienter le navire dans la bonne direction. Pour une fois qu’il s’agit de sortir sa plume à bon escient, alors qu’on se gargarise trop souvent de mots, cela ne devrait pas représenter l’impossible.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 février 2009