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Alcaz au Centre culturel de Saint-Pierre

J’avoue que j’aime…

Allez, je t’imagine en train de pouffer. Mais qu’est-ce qu’il a donc à extravertir ses introspections ? Parce que, forcément, tu psychanalyses mes états d’âme…

Alors, je te précise que c’était le mot de la fin du spectacle d’Alcaz au centre culturel de Saint-Pierre, que si tu l’as raté eh bien je te conseille de prendre un avion un de ces jours pour provoquer le hasard de la découverte ou de te procurer un de leurs CD, ce qui coûte nettement moins cher. Surtout que le dernier était en avant-première à Saint-Pierre. Et qu’en l’occurrence les premiers n’étaient pas les derniers à entre être enchantés tant la prestation du duo masculino-féminin – comme dans Lelouch – était beau à voir et à entendre. Du rodé, du bien ficelé, du maîtrisé, avec tendresse et humour, pour t’exprimer des facettes multiples de la vie, dans le rapport de l’un(e) à l’autre, sans oublier le monde dans lequel ils vivent… Par exemple j’ai goûté le tableau de Marseille. Ça renouvelait le genre du petit cabanon (c’est mon imagination qui divague).

Bref, la vie allait – la vie va, chantent-ils – et nos chemins de divergence n’avaient pas réussi jusqu’alors à converger. Car, en lecteur mathurinien, peut-être as-tu remarqué dans un passé pas si lointain, que je m’étais penché sur leur premier opus que j’avais glané au marché. Et j’avais aimé, je l’avoue, derechef.

Comme j’ai été emballé de les rencontrer enfin, vu que je n’étais pas là lors de leur venue pour les Déferlantes 2007. Il aura fallu une co-production heureuse mairie de Saint-Pierre-Centre culturel, pour que le plaisir de l’écoute soit total.

Le public était ravi, en cette soirée où Saint-Pierre offrait pléthore de divertissements au final d’une soirée de dégel. Un peu comme les pissenlits qui un matin te bouleversent les mirettes tant il y en a à découvrir.

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Alcaz, « C’est extra », aurait chanté Léo Ferré qu’interprétait d’ailleurs le duo Vyvian Cayol-Jean-Yves Liévaux, dans une formule fort bien troussée. Présence scénique, chaleur des voix, synchronisation de deux artistes en symbiose dans leur expression, avec la maîtrise musicale et la beauté des mélodies qui font qu’au sortir d’une telle soirée, tu te dis, forcément : Alcaz, j’avoue… que j’aime.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
28 février 2009

Photo, Albert Weber