Chronique du 18 mars 2009

N’est-il pas désespérant de voir s’enclencher des logiques folles ? Le gouvernement n’est-il pas attentif d’ordinaire aux moindres frémissements de l’Outre-Mer ? Que de pions soigneusement choisis sur l’échiquier pour le système fonctionne vaille que vaille ! Et pourtant, alors que la sagesse devrait prévaloir pour éviter les crispations inutiles, il faut en arriver à des montées en pression pour qu’un jour l’on pousse des cris d’orfraie ! Ah ! Ces vindicatifs ultramarins ! Toujours les mêmes ! Facilité de la comédie de l’opprobre quand le Rubicon se franchit.

Pourtant – faut-il le rappeler ? – ne serait-il pas plus simple que les acteurs clefs se réunissent tous pour trouver l’ouverture nécessaire ? Sur un dossier aussi complexe que celui du plateau continental, cela ne devrait-il pas se faire à Matignon ? Aujourd’hui le dossier a été porté à la connaissance de ceux qui détiennent les rênes de l’ouverture possible.

Il ne suffit pas de porter le mot « France » dans les débats de circonstance. La France au sein de l’Europe, de l’OTAN, la France fer de lance des pompiers de l’anti-crise… En ce qui nous concerne, il y a va de l’avenir d’un territoire global dont on ne peut imaginer qu’on en fasse fi.

Notre problème est lié à la faiblesse numérique de la population ; l’analyse stratégique n’est alors que celle de la courte vue dans les allées du pouvoir central, le mépris flâne trop souvent dans ses couloirs. Triste constat.

À moins que soudain la sagesse n’éclose pour que reverdisse le printemps…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 mars 2009

P.S. (ou U.M.P., comme tu veux)

Eh bé ! C’est peut-être que le printemps sera précoce. Au Vingt heures du RFO, voilà qu’une nouvelle tombe : le premier ministre abordera le sujet du plateau lors du prochain conseil des ministres. De quoi lever le voile qui bouchait nos écoutilles.