Monsieur Louis Quédinet est mort, ce 13 décembre 2010 ; il aura été une figure marquante de Saint-Pierre dans le dernier tiers du vingtième siècle. En cette première décennie, il jouait encore un rôle majeur dans l’Archipel du football.
Louis Quédinet aura été président de l’ASIA, de la ligue de football ; il était le pilier de cette pratique sportive. Passionné, son volontarisme en la matière était sans faille, soucieux qu’il était de trouver les élargissements nécessaires à son sport favori.
Louis Quédinet, homme politique aussi, pôle de référence d’une assemblée, le conseil général, dont il aura fait partie pendant plusieurs mandats, auprès d’Albert Pen, figure proue de Saint-Pierre et Miquelon, qu’il aura soutenu fidèlement et de Marc Plantegenest, dans la continuité, jusqu’à l’avant-dernier mandat de ce dernier. À l’époque du scrutin uninominal à deux tours, Louis Quédinet était celui qui raflait le plus de voix sur son nom, emportant la mise, figure de rassemblement, incarnant la sagesse rassurante. Son style, au sein d’une assemblée à laquelle j’aurai moi-même appartenu, était précisément dans la mesure de l’analyse et du propos.
Louis Quédinet, « Pied-Rouge » nourri d’une l’Île aux Marins du temps où elle était encore île de vie, instituteur de profession et directeur d’école publique ; il aura aussi assuré pendant plusieurs années la présidence de la commission des bourses, responsabilité qu’il exerçait avec beaucoup d’attention et de tact. Il était à l’écoute et ses qualités humaines, forgées au sein du monde associatif, se déployaient là d’une façon éminemment constructive.
Louis Quédinet – « Loulou » pour les insulaires que nous sommes – était donc une figure locale, pôle de référence sur de nombreux sujets. Et son implication dans la destinée de nos îles aura été primordiale.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
14 décembre 2010